How many gods.
« It is understood. You breaks the law because the law breaks you. » (AKA/TISLAM) (1) À l’origine c’était le mot. L’identité. L’esthétique n’est venue qu’après. Quand le mot avait conquis le mur. Cri de minorités dans un contexte de crise raciale, sociale et identitaire. Phénomène générationnel. Les États-Unis, la Guerre du Vietnam, le rythm’n’blues, le rock, le …
L'intégrité de la peau.
« La peau est notre interface entre le dehors et le dedans. De tous les organes des sens, c’est le plus vital. Car on peut vivre aveugle, sourd, privé du goût et de l’odorat mais, sans l’intégrité de la peau, on ne survit pas. » Régine Detambel, « Petit éloge de la peau », Folio n° 4482, Gallimard, …
À l’ombre des jeunes femmes en fleurs.
Celle dont l’enfance était bercée d’images cinématographiques, photographiques et de longues promenades dans les musées a renoncé à la banalité, l’indifférence, la médiocrité de coeur et d’esprit, l’égoïsme, l’égocentrisme. D’un univers familial triste, malade, médiocre d’un point de vue humain elle a tiré la force de son art et sa capacité de communication affective. L’artiste …
L'expérience métaphysique.
Un entretien Boum! Bang! Aron Wiesenfeld est né en 1972 à Washington et s’est installé à San Diego, en Californie. Il a étudié la peinture à la Cooper Union à New York. Après un court passage dans l’univers des comic books, il devient élève du Centre d’Art de Pasadena, en Californie. Aujourd’hui exposé dans de nombreuses …
L’image et son doute.
Jane Lafarge Hamill produit une œuvre au statut particulier. Travaillant principalement sur le portrait elle enchâsse sa propre histoire dans celles de ses modèles en prouvant que toute saisie garde son secret. D’où la déstructuration progressive de ses images et leur « effacement ». Chaque portrait devient un « objet » de hantise et de méditation. Liquidant tout le …
L’étrange sentiment d’être désiré.
Il existe un « flow » dans la peinture de Lars Elling. Il n’est pas forcément contrôlé: il déborde, se décadre. De ce qu’on nomme désir ou amour rien n’est montré sinon de manière allusive, décalée. Mais la température est à la fièvre même si la peinture reste froide et semble peu propice aux plaisirs vertigineux dans …
L’inversion des valeurs.
Influencé par la peinture descriptive comme par la littérature décadente (de Joris-Karl Huysmans aux faits divers en passant par le surréalisme) l’univers de Kosta Kulundzic se compose de mises en scène baroques, fantastiques et fantasmagoriques. S’y mêlent des éléments tirés de sa propre enfance mais aussi des reconstitutions d’anecdotes souvent tragiques puisées dans l’histoire de …
Ces corps qui se contorsionnent, ces visages qui nous dévisagent.
Dino Valls peint des regards tristes et bleus qui fixent le spectateur avec l’intensité de l’impuissance. Ces regards au bord des larmes, presque christiques, portent la douleur mais aussi le silence. Une atmosphère un peu embarrassée semble flotter : comment appréhender les corps dénudés de ces jeunes femmes aux lisières de l’adolescence, marquées par des contraintes …
Fragments de désir et d’éros.
Les peintures de Till Rabus permettent de ne pas achever encore l’action de penser et surtout de désir. Le fragment permet de recommencer ce qui vient de finir. Le corps éclaté fait la belle à la peur, et de la belle une peur. Mais par tronçons la femme reste préhensible à nos serments menteurs et nos …
Peinture en terre inconnue.
Un entretien Boum! Bang! Dans ses peintures, Olivier Larivière aime nous perdre. Il nous invite à suivre des personnages mystérieux ou nous confronte à des scènes à la fois familières et mystérieuses. Énigme après énigme, ses toiles dessinent ce qui pourrait être une histoire, mais là n’est pas son seul plaisir car avant tout, cet …
Chercher le visage.
« J’aime voir la corrosion détériorer peu a peu ce qui a été d’abord méticuleusement peint ». Timothy Wilson très influencé par l’histoire de l’art aime à n’en pas douter la peinture baroque et ses détails. C’est une double dynamique qui agit à la vue de cette série: se dégage au premier coup d’oeil l’impression d’observer l’étude …
L’identité clandestine.
Peter Buechler nous apprend à corriger l’idée de l’identité par ses traitements du portrait. Il se mesure par exemple à la complexité d’une lumière blanche fomentée par le spray ou le glissement. Mis en sommeil le visage libère ses renaissances car le seul devoir de sa réalité est soudain d’être rêvé. Sa mémoire se perd …