Un entretien Boum! Bang!
Né à Montréal en 1984, Marc-André Grondin est avant tout reconnu pour ses talents de comédien. A l’affiche des multi-primés « C.R.A.Z.Y. », « Le dernier jour du reste de ta vie », « Vic + Flo ont vu un ours » ou plus récemment dans la série « Spotless », l’acteur tient par ailleurs un compte Instagram qui vaut définitivement le coup d’œil. Compte sur lequel il poste quotidiennement des clichés d’architecture, d’amis comme d’illustres inconnus croisés au gré de ses pérégrinations. Entretien avec ce trentenaire québécois discret aux photographies poétiques et épurées.
B!B!: Comment êtes-vous parvenu à la photographie, et qu’est-ce qui vous plaît dans ce médium?
Marc-André Grondin: J’ai toujours aimé la photographie. J’imagine que cela fait partie de ma vie depuis toujours, ayant grandi sur des plateaux de tournage. À l’adolescence, j’ai eu la chance de faire de la photo et du développement en chambre noire au collège.
B!B!: Quelles sont vos influences ?
Marc-André Grondin: Un peu tout le monde maintenant. Merci Instagram! Mais à la base, j’adore le photoreportage. Les photographies de la vie et des gens. J’aime beaucoup Daniel Arnold pour ça. Sinon, je suis aussi un grand fan de Gregory Crewdson.
B!B!: Vous semblez avoir un attrait certain pour l’architecture (bâtiments, buildings, devantures de magasins, espaces sportifs, rues ou encore ponts) rencontrée au gré de vos périples. Qu’est-ce qui vous attire dans ces édifices pluriels, souvent photographiés dans un style épuré?
Marc-André Grondin: J’aime saisir un moment. Je suis conscient que la plupart de mes followers sur Instagram attendent juste que je publie des photos de tournage ou des selfies. J’aime mieux offrir un moment de ma journée. Ce que je vois en fumant une clope entre deux scènes, ce que je vois en attendant mon transport du matin, etc. Je trouve ça plus honnête, et même si c’est épuré, même si l’on ne sait pas toujours où je suis, je trouve ça encore plus intime et personnel qu’un selfie avec un collègue de travail.
B!B!: Vos photographies, prises sur le vif, capturent également l’Homme avec beaucoup de poésie, qu’il s’agisse de vos amis comme de parfaits inconnus. Parlez-moi de ce second leitmotiv dans votre travail, et de ce qui vous intéresse chez ces gens qui ont croisé votre route.
Marc-André Grondin: J’ai toujours aimé observer les gens qui ne sont pas conscients qu’ils sont regardés. Il y a une pureté là dedans. On a l’impression de voir réellement la personne, dans toute sa vulnérabilité. Je trouve cela inspirant. Je trouve les gens beaux, même s’ils ne le sont pas socialement (physiquement). Tous ces gens que je croise m’influencent d’une façon ou d’une autre dans mon travail.
B!B!: Comment décririez-vous votre travail photographique?
Marc-André Grondin: Hum… Je ne sais pas. Sans prétention. J’ai la chance de suivre d’autres personnes qui font le même style que moi, et le font beaucoup mieux. C’est cool, j’ai l’impression de voyager avec eux. Ce que j’aime dans la photographie, c’est que l’on peut interpréter l’image comme on veut. J’espère que les gens voient quelque chose qui leur plaît dans ce que je fais.
B!B! : Votre compte Instagram est un véritable carnet de voyage. Pourquoi avez-vous choisi cette application plutôt qu’une autre?
Marc-André Grondin: Parce que c’est simple et efficace. En même temps, c’est comme un résumé de mes déplacements de ces dernières années, à quelques exceptions près.
B!B!: Peut-on espérer la création d’un site regroupant l’ensemble de vos travaux photographiques un jour?
Marc-André Grondin: Haha ! J’en doute… Il faudrait que je prenne de meilleures photos.
B!B!: Quels sont vos futurs projets?
Marc-André Grondin: Je tourne une série canadienne en avril qui s’appellera « L’Imposteur ». Truc génial. Ensuite, possiblement une seconde saison de « Spotless ». Et sinon, il y a la suite du film « Goon » qui va sortir dans le courant de l’année.
B!B!: Donnez-moi votre vision du monde.
Marc-André Grondin: Whoa, la question… Difficile de répondre de façon concise à une question aussi large. Je crois que je suis encore trop jeune pour répondre objectivement à une question aussi sage.