Sous le pseudonyme d’EMA, Florence Blanchard a semé des « Dropmen » un peu partout dans le monde, du sud de la France où elle est originaire (Montpellier), en passant par Londres, Barcelone ou encore le Nord des Etats-Unis.
EMA, 2011 © Florence Blanchard
Après s’être attaquée aux trains et aux bâtiments en étant l’une des pionnières du graff féminin français dans les années 1990, Florence Blanchard peint depuis 2005 ses « Dropmen », personnages en forme de goutte, en les intégrant à des paysages abstraits où le spectateur est invité à flotter dans un état de semi-rêve.
De son premier graff à l’âge de 14 ans à Montpellier en passant par New York où elle y a passé dix années de sa vie, Florence Blanchard s’est créée une identité visuelle qui se construit dans un entre-deux constant entre les sciences (elle a fait des études de biologie moléculaire) et le hip-hop, qui était pour elle « un idéal moral et artistique qui [lui] a servi de référence étant adolescente ».
Certaines de ses œuvres pourraient faire penser aux TeddyBoys, sous-culture britannique des années 1950 associée au rock’n’roll américain de cette époque, mais comme le dit l’artiste « on peut penser qu’il s’agit de l’ancêtre des contre-cultures des décennies qui ont suivis. Et donc, de façon indirecte, du graffiti ».
Florence Blanchard est aujourd’hui publiée dans le livre que l’artiste graffeur JAKe a édité, « The Mammoth Book of street Art », aux éditions Constable & Robinson.