Un entretien Boum! Bang!
Mariam Sitchinava, née en 1989, vit à Tbilissi en Géorgie. Elle débute la photographie en 2009, sans avoir au préalable suivi de formation dans ce domaine. Véritable autodidacte, l’artiste obtient très rapidement son premier projet commercial, huit mois seulement après s’être lancée dans la photographie. Ses travaux ont par la suite été exposés dans moult pays, et son premier livre « Deep Moods » expédié dans le monde entier. Appareil argentique en mains, elle livre des travaux floraux et féminins – les femmes et la nature étant ses thèmes de prédilection – toujours empreints de simplicité, de fragilité et de sensualité. Mariam Sitchinava fait également de la photographie de mode, notamment pour Urban Outfitters, Vaudeville & Burlesque et a par ailleurs réalisé des shootings pour le New York Magazine.
B!B!: Vous exercez la photographie depuis près de six ans. Comment y êtes-vous parvenue?
Mariam Sitchinava: Je m’intéresse beaucoup à la photographie depuis l’enfance. C’est mon mari qui m’a offert un appareil argentique soviétique. Je n’ai suivi aucune formation professionnelle de photographie, et j’ai donc essayé. Je faisais des études de gestion hôtelière à l’époque, mais j’ai laissé tomber. Ce n’était pas pour moi. J’ai consacré par la suite plus de temps à la photographie.
B!B!: Quelles sont vos influences?
Mariam Sitchinava: Ma principale influence vient des films classiques, mais il y a sans doute d’autres inspirations. C’est difficile à dire.
B!B!: Comment décririez-vous votre travail?
Mariam Sitchinava: Je dirais que mon travail est sensible, féminin, fragile et floral.
B!B!: Que signifie la notion de portrait pour vous?
Mariam Sitchinava: J’aime réaliser des portraits. Parfois, je peux découvrir une émotion totalement différente de la personnalité du modèle photographié à travers le viseur.
B!B!: Vous avez publié un livre sur votre travail, intitulé « Deep Moods ». Parlez-moi de ce projet.
Mariam Sitchinava: C’était la première fois que je mettais mes photographies ensemble. J’ai eu cette idée et me suis dit que ce serait intéressant pour les personnes qui suivent mon travail. Et ça l’était.
B!B!: Vous réalisez également des vidéos… Comme le clip « Colour » du groupe Wild Cub. Que vous apporte le médium vidéo par rapport à la photographie?
Mariam Sitchinava: Ce médium est très intéressant pour moi parce que c’est de la photographie en mouvement. Cela vous donne parfois la possibilité d’en dire plus d’une situation particulière à un moment donné.
B!B!: Quels sont vos futurs projets?
Mariam Sitchinava: Je n’ai pas de projets dans l’immédiat, puisque je suis devenue maman et que je suis aujourd’hui concentrée sur mon bébé. Mais je fais toujours quelques petits projets de temps en temps quand même.
B!B!: Si vous étiez un artiste célèbre, qui aimeriez-vous être?
Mariam Sitchinava: Claude Monet.
B!B!: Une œuvre d’Art?
Mariam Sitchinava: La peinture « Le Tub » d’Edgar Degas.
B!B!: Une figure historique?
Mariam Sitchinava: Eiréné, la fille de Zeus et Thémis incarnant la Paix.
B!B!: Un élément naturel?
Mariam Sitchinava: Une feuille.
B!B!: Un roman?
Mariam Sitchinava: « Hygiène de l’assassin » d’Amélie Nothomb.
B!B!: Un film?
Mariam Sitchinava: Le moyen métrage « Le Ballon Rouge » d’Albert Lamorisse.
B!B!: Si vous pouviez inviter dix personnes, décédées ou vivantes, à un banquet, qui seraient-elles?
Mariam Sitchinava: Sophia Loren, Marcello Mastroianni, Vittorio De Sica, Michelangelo Antonioni, François Truffaut, Alfred Hitchcock, Ingmar Bergman, Federico Fellini, Jeanloup Sieff, Helmut Newton et Mona Kuhn.