Une brève Boum! Bang!
Diplômé de l’académie provinciale des arts plastiques de Santa Clara, Manuel Antonio Rodriguez, artiste cubain, mêle ses deux passions, la photographie et la peinture afin de créer des œuvres empreintes de mouvement. Après s’être exprimé longtemps à travers la photographie, c’est la peinture qui lui permet aujourd’hui de laisser libre cours à ses envies. Dans la série « Anonymes urbains » (2007), Manuel Antonio Rodriguez présentait une réalité, celle de Cuba. Dans des œuvres teintées d’une forte connotation sociale, la sensation de mouvement permet de faire ressortir l’immobilité. C’est « L’ironie du mouvement ». En effet, le mouvement ne permet qu’un éternel recommencement, par extension on peut y voir la dénonciation d’une société inerte et d’un certain conformisme.
Lors de son arrivée en France, cet artiste a trouvé refuge dans ses archives photographiques, des images de son pays, de son passé. En résulte la série « Proche et loin » (2012) dont le titre, pensé en français, ne cache pas de signification particulière. En effet, il a été choisi pour sa sonorité. Les tableaux résultant de ce travail sont une continuité de ses travaux précédents axés sur le milieu urbain. De même qu’il est impossible de ne pas voir l’aspect photographique de ses tableaux il est impossible d’ignorer le mouvement. Le contexte de ces œuvres est difficile à déterminer mais l’essentiel est ailleurs, ce qui compte c’est la sensation.
Dorénavant, ce sont les portraits qui l’intéressent. Encore une fois tirés des clichés qu’il a conservés de Cuba, ces multi-portraits sont pour lui le moyen de mettre en avant des visages familiers, présents en son esprit – dans ses souvenirs. Le tout en travaillant, encore une fois, sur le mouvement.