La Fondation Henri Cartier-Bresson propose la première rétrospective majeure en Europe du photographe américain Lewis Hine.
Lewis Hine, né en 1874 et mort en 1940, a donné un visage, ou plutôt des visages, au rêve américain: ceux d’immigrants hagards, les yeux pleins d’espoir, gravissant les escaliers d’Ellis Island en 1905.
Il a laissé des images d’enfants au travail, minuscules silhouettes perdues au milieu d’immenses machines et porté aux nues les premiers travailleurs de l’ère industrielle.
Contrairement aux autres maitres de l’histoire de la photographie, Hine ne se définissait pas comme un photographe. Il se voyait comme un anthropologue, il utilisait la photographie pour illustrer ses études, ignorant même sont talent !
Formé à la sociologie, d’origine modeste il est d’abord enseignant. Il se dédie à la photo pour illustrer ses sujets et défendre ses causes: dénoncer l’exploitation des enfants, montrer les conditions de vie terribles des habitants des taudis, des Noirs américains, des réfugiés de guerre…
Sur le fond, Lewis Hine est réformiste, pas révolutionnaire. Et plutôt optimiste.
Après la première guerre mondiale, il s’engage sur des sujets moins sombres; son livre Men at Work, qui se négocie aujourd’hui plus de 10 000$ chez les libraires spécialisés, est un hymne au travail. Il éloge l’habileté des ouvriers, fourreurs, pâtissiers.
A 57 ans, il grimpe même sur l’Empire State Building avec son imposante chambre photographique pour documenter sa construction. Il en tire des images aériennes, vertigineuses, splendides, inspirées par le modernisme.
« Si je pouvais raconter une histoire avec des mots, je ne me baladerais pas avec un appareil photo. » Lewis Hine

















Rétrospective Lewis Hine à la Fondation Henri Cartier-Bresson
150 tirages originaux en noir et blanc.
Du 7 Septembre 2011 au 18 Décembre 2011
2, Impasse Lebouis
75014 Paris
Métro Gaîté
Mardi-dimanche 13h-18h30
Samedi 11h-18h45
Nocturne mercredi jusqu’à 20h30
6€ tarif plein
4€ tarif réduit
Gratuit mercredi en nocturne (dès 18h30)