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Juliano Caldeira

Portrait du peintre en sorcier.

Clémence Imbert 3 février 2012

Juliano Caldeira est né au Brésil en 1981. Il vit et travaille aujourd’hui en France. Difficile de croire, en voyant son travail, qu’il a failli être technicien dans l’électronique! L’envie de se frotter aux arts plastiques a été assez forte pour le convaincre d’abandonner ses études scientifiques pour se lancer dans une carrière de peintre. Ces dernières années, il a participé à plusieurs résidences d’artistes, et s’est vu consacrer tout récemment la une du magazine Azart.
Juliano Caldeira pratique une peinture figurative proche parfois de l’hyperréalisme. Toujours à l’huile, sur toile ou sur papier, il compose des images dans lesquelles transparaît la maîtrise d’une technique classique: lumières en clairs obscurs, traitement des chairs et des drapés. Le Bûcher est une vraie leçon de peinture, une représentation virtuose du rougeoiement puissant des braises, de  l’opacité de la fumée, des tremblements de l’air autour des flammes.

Bruxo, 2011, huile sur toile, 23 x 27 cm Juliano CaldeiraBruxo, 2011, huile sur toile, 23 x 27 cm © Juliano Caldeira
Bruxaria, 2011, huile sur toile, 194 x 130 cm Juliano CaldeiraBruxaria, 2011, huile sur toile, 194 x 130 cm © Juliano Caldeira
Le Bûcher, 2011, huile sur toile, 194 x 130 cm Juliano CaldeiraLe Bûcher, 2011, huile sur toile, 194 x 130 cm © Juliano Caldeira

« Mon œil, il m’apporte des images nouvelles de la réalité du monde, des gens, des amis, des villes, des paysages, elles se combinent avec mes images mentales et  mes fantasmes. C’est du choc de ces deux sources que naissent ces toiles. C’est en quelque sorte l’espace de mon imaginaire qui est transpercé par la réalité. »

Juliano Caldeira utilise parfois la photographie en guise d’aide mémoire pour les motifs de ses toiles. Mais seule la peinture lui permet de représenter comme il l’entend sa pensée, son « œil intérieur » comme il l’appelle.
C’est sans doute de ce mélange entre réalité et imaginaire que naît l’atmosphère oppressante des toiles de Juliano Caldeira. Les références à l’imaginaire de la sorcellerie, bruxeria en portugais (bûcher, masques, divinités mi-homme mi-animal) sont un indice. Se joue ici quelque chose de magique, d’incantatoire: la convocation des fantômes. Ceux-ci se manifestent, comme dans les rêves ou les souvenirs, partiellement voilés, masqués, recomposés. Il s’agit pour le peintre de représenter ce qui est recouvert par l’oubli, de jouer à cache-cache avec son propre imaginaire, ses propres souvenirs. Qu’y a-t-il sous la capuche? sous le masque?  – Des possibles ; qui sont autant source de délectation que d’effroi. C’est précisément ce qu’évoque le duo d’enfants déguisés pour Halloween dans la toile The Amazing Trick, sans doute son oeuvre la plus intense et la plus énigmatique.

Juliano Caldeira nous réserve encore bien des surprises. Jeune artiste à suivre!

Fabula, 2009, huile sur toile, 49 x 38 cm Juliano CaldeiraFabula, 2009, huile sur toile, 49 x 38 cm © Juliano Caldeira
Réflexion, 2009, huile sur toile, 29 x 35 cm Juliano CaldeiraRéflexion, 2009, huile sur toile, 29 x 35 cm © Juliano Caldeira
Alien, 2010, huile sur toile, 61 x 50 cm Juliano CaldeiraAlien, 2010, huile sur toile, 61 x 50 cm © Juliano Caldeira
Ecto, 2011, huile sur toile, 34 x 27 cm  Juliano CaldeiraEcto, 2011, huile sur toile, 34 x 27 cm © Juliano Caldeira
The Amazing Trick, 2011, huile sur toile, 180 x 140 cm Juliano CaldeiraThe Amazing Trick, 2011, huile sur toile, 180 x 140 cm © Juliano Caldeira
Menace, 2009, huile sur toile, 100 x 81 cm Juliano CaldeiraMenace, 2009, huile sur toile, 100 x 81 cm © Juliano Caldeira
Nocturne, 2009, huile sur toile, 81 x 65 cm Juliano CaldeiraNocturne, 2009, huile sur toile, 81 x 65 cm © Juliano Caldeira
Interzone, 2010, huile sur toile, 192 x 186 cm Juliano CaldeiraInterzone, 2010, huile sur toile, 192 x 186 cm © Juliano Caldeira
Suite des caprices – La bataille, 2009, huile sur toile, 192 x 143 cm Juliano CaldeiraSuite des caprices – La bataille, 2009, huile sur toile, 192 x 143 cm © Juliano Caldeira
Suite des caprices – La procession, 2009, huile sur toile, 192 x 143 cm Juliano CaldeiraSuite des caprices – La procession, 2009, huile sur toile, 192 x 143 cm © Juliano Caldeira

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Commentaires

  1. Brigitte a écrit

    10 janvier 2015 à 15 h 42 min

    Je ne m’attendais pas à une telle peinture. Je suis bluffée.
    Sans complaisance, j’aime beaucoup ton style de peinture identifiable: moderne, dans notre époque, avec des couleurs gaies, vives qui tranchent.
    Mon préféré: « interzone ».
    Franchement bravo!!!
    Tu as de l’avenir…
    Sans doute à cette semaine.
    Brigitte

    Répondre
  2. Anonyme a écrit

    3 février 2012 à 11 h 37 min

    Je ne suis pas convaincue par l’ensemble des toiles présentées, sur la série proposée ici, on retrouve des cadrages photographiques mal gérés dans la composition picturale,la peinture est là, certes, mais on s’accroche au sens figuré, et non au sens picturé. Je veux dire que l’image accroche, mais elle est tellement relatée par le peintre que la touche, la compo, le corps même de la peinture n’est pas ce qui agrippe. L’image vient galvauder la peinture, peut-être faudrait-il déplacer les choses, éviter la belle peinture de mauvaises photographies, ou bien tenir compte de l’importance de faire converger la figure et le fond, la peinture fait sens lorsque ce qu’elle représente fonde aussi, structurellement, par la composition, sa présence à l’espace, hors cadre. La figure est avant tout forme, quelqu’elle soit, elle doit être travestie,investie, en devenir la surface que l’ossature, c’est toute la différence d’avec la question de l’image.
    Ici c’est tangent, au peintre de se faire peur, d’oser rater au delà de la fascination de l’image, du « bien fait », de la touche « beaux-arts ». Il faut oser rater,encore,comme dit Beckett, et toute la nuance, c’est oser le ratage, dépasser l’artifice ou le feu, justement. Regarder simplement Bacon, comment fait-il tenir ses personnages fébriles, difformes, dans l’espace rectangulaire de sa toile? Comment sépare-t-il le lavabo de son sens commun d’objet, comment le déplace t-il dans l’onirique, , on se défait du sens usuel, l’objet devient forme, pur enchaînement de gestes, parvient à démettre le sens pour donner naissance à la peinture, qui à partir de là, existe tant entre les quatre bords de la toile,formellement, que dans l’espace, et bien plus encore, dans la mémoire visuelle.
    Bacon se bat avec l’image, il expulse son sens et l’évide pour en tirer sa sourde et prégnante subtilité. Bonne continuation.
    Elodie P.

    Répondre

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