Quand l’artiste britannique Julian Opie (né à Londres en 1958) a créé la pochette de l’album Greatest Hits du groupe britannique Blur, on a vu les portraits des musiciens sur tous les bus et les panneaux d’affichage de Londres, en même temps qu’à la National Portrait Gallery. La publicité pour le lancement du disque et quelques années plus tard la création de visuels de personnages marchants, projetés sur les écrans géants de la scène de la tournée du groupe U2, Vertigo world tour ont donné un énorme retentissement à son travail.
Julian Opie qui ne cesse d’adapter et de diversifier ses modes d’expressions est désormais un acteur consacré de la scène artistique anglaise. Il réalise des sculptures, des images de synthèse et des installations multimédias. Ses oeuvres transposent notre environnement visuel quotidien dans un vocabulaire simple d’images à valeur universelle, paysages, portraits et natures mortes. Depuis le début, Julian Opie se livre à des manipulations constantes des dimensions et des couleurs, afin de modifier les perceptions du spectateur. Cela va des modèles réduits d’architecture aux grands portraits en vinyle.
Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, Julian Opie se concentre sur les portraits et paysages de grand format réalisés à partir de photographies manipulées par un logiciel graphique et transposées sur des plaques de vinyle pour signalétique. Il convertit chaque photographie en une série de données réduites au minimum nécessaire pour rendre l’image reconnaissable. Ses portraits, où le yeux sont représentés par deux points et la bouche par un trait, sont dépersonnalisés jusqu’à ressembler à des pictogrammes.





















