Fred Calmets est un peintre, graveur et dessinateur autodidacte, âgée de 34 ans, vivant et travaillant à Poitier. Commençant ses premiers travaux à l’aérosol sur les murs des métropoles, il a d’abord été médiateur culturel pour sa ville natale, puis graphiste dans un magazine, avant de se consacrer pleinement à la peinture en 2009.
La série « Les femmes » présente des parties du corps évocateurs ou des visages expressifs à travers un cadrage serré et un grossissement des traits apportant subjectivité au sujet représenté. La reproduction de la féminité est pour l’artiste un moyen de sacraliser, de répondre en filigrane à un « questionnement constant sur ces personnes qui peuplent (son) quotidien » de manière à les rendre plus compréhensibles par la transcription d’un idéal personnel, d’un fantasme incarné. Fred Calmets se veut ici représentant d’une époque, de coutumes particulières, s’inspirant des catalogues, blogs et réseaux sociaux virtuels contemporains qu’il déforme ou sublime d’un coup de pinceau, se plaçant à la fois comme voyeur mal à l’aise et personne capable de percer l’âme de ses personnages. « A l’heure où tout va de plus en plus vite dans notre monde, vidéo, temps de connexion, téléchargement… je pense qu’il est important de prendre le temps de se poser devant un tableau ».
Fred Calmets, Couchée Face bleue, 195 cm x 130 cm, 2011, ©
Fred Calmets, Face 008, serie Face 000, 130 cm X 195 cm, 2011, ©
Fred Calmets, Face 005, serie Face 000, 130 cm X 162 cm, 2011, ©
Fred Calmets, Face 005, serie Face 000, 130 cm X 162 cm, 2011, ©
Fred Calmets, Olympe, 140 cm x 210 cm, Acrylique, 2012, ©
Fred Calmets, Fille en rose, 130 cm x 130 cm, Acrylique, 2012, ©
Fred Calmets, Up et Down, 140 cm x 210 cm, Acrylique, 2012, ©
Fred Calmets, Sleeping Room, 140 cm x 210 cm, Acrylique, 2011, ©
Fred Calmets, Face 001, serie Face 000, 130 cm X 97 cm, 2011, ©
Fred Calmets, Face et Rayon vert, 130 cm x 162 cm, Acrylique, 2012, ©
« Crâne et vanités » découle d’après l’artiste « d’une prise de conscience de la puissance de la vie, de l’impact et de l’importance de l’instant présent ». Après avoir peint les femmes, avoir figé des segments de vie, sa réflexion artistique l’a mené à la représentation de l’intériorité de l’être humain, l’âme dans son rapport à la vie et à la mort. Paradoxalement, ces œuvres célèbrent l’existence et l’énergie de l’homme à travers des vanités. Fred Calmets apporte à ces peintures fraicheur et joie par diverses touches de couleurs où l’opacité de fond se trouve en totale contradiction avec la netteté des contours, répondant ainsi parfaitement à ce paradoxe.
Etant issu de la grande famille du street art, peindre ne l’empêche pas de retourner constamment à son mouvement artistique premier de manière à ce que murs de briques ou de bétons, ponts ou maisons abandonnées n’échappent à l’artiste. Fred Calmets, véritable « fétichiste du mur », s’adapte inexorablement aux multiples textures, aspérités et formats de la rue.