Dan Mountford a vingt ans et est encore étudiant en graphisme. Il vit et travaille à Brighton (Angleterre). L’artiste apparaît comme la preuve vivante de la fausseté de l’idée selon laquelle le talent et la maturité esthétique s’acquièrent avec l’âge. Cette série magistrale en est le témoignage.
Ce graphiste, passionné de photographie, propose une série au titre évocateur : «The World Inside Us». Il imagine ses recherches comme «un voyage visuel à travers notre esprit, dans le calme, là où la réalité de la vie quotidienne ne se présente pas». L’artiste utilise un appareil photographique argentique et ses oeuvres résultent de jeux de double exposition: il fixe, sur un même papier photosensible, deux images — deux négatifs différents — afin d’obtenir une troisième image. La particularité de son travail réside dans sa non-utilisation de photoshop, devenu (trop) souvent incontournable. De la sorte, ces clichés présentent des images entremêlant des motifs divers et variés empruntés au corps humain, à l’iconographie spirituelle, au monde de l’architecture, de la faune et de la flore ou encore aux objets de la vie quotidienne, créant des images empreintes de poésie, de finesse, des icônes gracieuses et oniriques. Le visage est ici miroir de l’âme.
La Galerie Florence Leoni, confortablement installée dans le quartier du Haut-Marais (Paris) peut se targuer d’être le premier lieu accueillant une exposition personnelle de l’artiste en France, suivant à sa ligne propre consistant à présenter la jeune scène artistique internationale et française.
