Basée à Toulon où elle vit et travaille, Céline Constant, née en 1984, est une photographe diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art de Toulon. Jeune femme audacieuse, son art est très vite reconnu. Elle participera notamment à la Manifestation d’Art Contemporain MAC 2000 à Paris en 2009 où elle exposera ses œuvres lors d’une représentation collective. En 2011, on la retrouve lors du « Rendez-vous des Jeunes Plasticiens » – autre exposition collective, cette fois-ci à La Garde (83).
Les photographies de l’artiste, entre parodies d’archétypes, représentation de la féminité dans la peinture et de l’érotisme un brin décalé, s’inscrivent dans une volonté de réappropriation des codes de représentations dans un travail d’auto-mise en scène. Céline Constantest à l’aise avec son corps et avec l’image qu’elle en fait. Dans la série de photo « Cache-sexes » par exemple, elle symbolise sur le ton de l’humour les archétypes associés au genre féminin: rose, gazon, plume – tout y passe. Ainsi par le jeu des matières et par la répétition du cadrage unique, une jolie histoire prend vie: l’éclosion du genre féminin. Un hymne à l’Art du nu, à l’érotisme à la française repensé par l’érotisation d’objet du quotidien: un melon, un robinet, une colle, des crayons de couleur. Les poses sont déstructurées, inconfortables, elles prennent vie dans un intérieur modeste.
De nombreuses références à l’art cinématographique, littéraire et à la mythologie ont ainsi été revisitées: « Psychose » (1960) de Alfred Hitchcock, « Le Petit Chaperon rouge » conte de Charles Perrault, la louve qui recueillit Remus et Romulus jetés dans le Tibre par leur oncle Amulius qui craignait pour son trône. Des réinterprétations décalées du genre masculin-féminin, des conventions. Les photographies de Céline Constant donnent le sourire, l’artiste laisse libre cours à son imagination. Le corps de la femme est réapproprié, son aspect sexué disparaît, ne reste que la matière, le corps qui prend vie dans un univers décalé, réfléchi et osé.