Ryan McGinley est né en 1977, il vit et travaille à New York.

Il commence la photographie en 1999 et se fait immédiatement remarquer pour sa série intitulée The Kids Are Alright, décrivant les pérégrinations d’une jeunesse sans contrainte.

L’œuvre de Ryan McGinley prend son essence dans la réalisation de séries. Ensemble, ses images font sens et transmettent leurs messages.

Profondément ancré dans une nouvelle contre-culture, Ryan McGinley part en 2007 pour un road trip à travers les États-Unis avec son groupe d’amis. Il réalise alors son incroyable série intitulée I Know Where the Summer Goes, en marge de toutes astreintes, de toutes réalités.

Avec ce travail, Ryan McGinley présente un état des lieux de la jeunesse américaine actuelle:

« Durant deux mois, j’ai voyagé à travers les Etats-Unis en van avec un groupe d’amis que j’ai photographiés nus chaque jour. Nous allions souvent dans les bois et dans le désert, nager dans les lacs et les océans, nous sautions des ponts et dansions dans des maisons et des chambres d’hôtel. J’ai toujours voulu photographier les EtatsUnis, en hommage aux photographes américains comme Robert Frank et Richard Avedon, et aussi dans l’esprit des « road trips » et road movies américains. C’est une célébration de la liberté, une façon d’ échapper aux contraintes de la réalité, avec pour toile de fond la beauté des paysages américains. »

La liberté est un des thèmes majeurs de l’artiste: liberté dans les nus, liberté dans les mouvements, liberté de déplacement dans les grands espaces et liberté sexuelle.

L’esthétique de Ryan McGinley fortement influencée par le polaroid – couleurs approximatives, contraste faible et construction aléatoire – a évolué ces dix dernières années. Adepte du snapshot à ses débuts, son travail est aujourd’hui plus structuré, mis en scène, tout en continuant à laisser une liberté totale à ses sujets. Sa démarche artistique implique un équilibre entre l’imaginaire et la réalité, la mise en scène et le spontané. Le résultat est toujours poétique et surprenant.

Toujours en évolution, il réalise en 2010 une nouvelle série intitulée Life Adjustment Center, de très beaux nus en noir et blanc et en couleur. Il dit avoir été particulièrement inspiré par les travaux de Gilles Larrain.

L’éditeur Jack Woody, qui publie chez Twin Palms la première monographie consacrée au travail de Ryan McGinley résume ainsi l’univers de l’artiste :

« Suivant les traces d’Allen Ginsberg et de ses « Snapshot Poetics », McGinley tourne son appareil vers les corps et les occupations des gens de son milieu du Lower East Side, inscrivant une nouvelle génération dans l’histoire de la photographie. Son travail, depuis le début des années 2000, a permis aux sujets de Ryan de découvrir et de traverser les paysages, cavernes, forêts et déserts d’un autre monde utopique ».

Ann Slingshot, 2007 Ryan McGinleyAnn Slingshot, 2007 © Ryan McGinley
Ann-Windy Truck, 2007 Ryan McGinleyAnn-Windy Truck, 2007 © Ryan McGinley
Antonio, 2010 Ryan McGinleyAntonio, 2010 © Ryan McGinley
Water-Down, 2009 Ryan McGinleyWater-Down, 2009 © Ryan McGinley
Lexie & Rachel, 2010 Ryan McGinleyLexie & Rachel, 2010 © Ryan McGinley
Grace-Emu, 2010 Ryan McGinleyGrace-Emu, 2010 © Ryan McGinley
RM Yellow Sky, 2006 Ryan McGinleyRM Yellow Sky, 2006 © Ryan McGinley
Chantel, 2010 Ryan McGinleyChantel, 2010 © Ryan McGinley
Running-Field, 2007 Ryan McGinleyRunning-Field, 2007 © Ryan McGinley
Wes-Gator, 2010 Ryan McGinleyWes-Gator, 2010 © Ryan McGinley
Tim-Dakota, 2004 Ryan McGinleyTim-Dakota, 2004 © Ryan McGinley