François Réau puise son inspiration dans ses expériences de paysage. Il expérimente les multiples possibilités qu’offre le dessin. Son travail à la mine de plomb s’apparente à de la gravure. La nature semble à la limite d’apparaître et de disparaître. Le paysage véhicule pour lui des notions plus universelles, le cycle des saisons, la renaissance. Au delà, il permet d’évoquer notre humanité et la relation de l’individu à l’espace.

La lumière participe de cette réflexion sur le temps. François Réau utilise la mine de plomb pour laisser la lumière se refléter dans le dessin. Le spectateur est alors incité à se déplacer. Des vides laissent imaginer la nature qui se transforme sous l’effet d’un possible phénomène physique.

L’artiste cherche à dépasser les limites du dessin. Il conçoit des installations, telle une continuité de ce médium. Les objets qui l’accompagnent sont choisis pour leur force symbolique et pour leur forme. Il crée ainsi une expérience immersive pour le spectateur.

François Réau, Installation
 © François Réau, Untitled (vue partielle), Installation – Dimensions variables, création in situ, Mine de plomb sur papier et incisions, 240×345 cm, 2014
François Réau, Installation
 © François Réau, Untitled (vue partielle), Installation – Dimensions variables, création in situ, Mine de plomb sur papier et incisions, 240×345 cm, 2014
François Réau, Installation
 © François Réau, Untitled (vue partielle), Installation – Dimensions variables, création in situ, Mine de plomb sur papier et incisions, 240×345 cm, 2014
François Réau, Effet de séparation
  © François Réau, Effet de séparation, Mine de plomb et graphite sur papier, 162×228 cm, Bois, feuilles dorées et couverture de survie, Dimensions variables, 2015
François Réau, Apparition
© François Réau, Apparition, Mine de plomb et graphite sur papier marouflé sur toile, 65×50 cm, 2014
François Réau
© François Réau, Sans titre I, Bois, gesso, laine, fil doré, fil, corde et mine de plomb, Dimensions variables, 2015
François Réau
© François Réau, Sans titre I, détail, Bois, gesso, laine, fil doré, fil, corde et mine de plomb, Dimensions variables, 2015
François Réau, Landscape
© François Réau, Landscape, Mine de plomb sur papier 114×180 cm, 2013
François Réau, Renaissance
© François Réau, Renaissance, Installation, dimensions variables, Cierges en cire blanche et mine de plomb sur mur, 2015
François Réau, lille 3000
© François Réau, lille3000 – Musée de Flers, Villeneuve d’Ascq, Renaissance, Cierges en cire blanche (1300 environ), néon, Dimensions variables, 2015
François Réau, Ghost
© François Réau, Ghost, Tubes de néons fluorescent (300), lumière noire, Installation – Dimensions variables, création in situ, 2015
François Réau, Walk the line
© François Réau, Walk the line, Installation, création in situ. Dimensions variables, Mine de plomb sur papier et incisions, barres métalliques, laine, toile de lin, 2015
François Réau, Penumbra
© François Réau, Penumbra (purple), Mine de plomb et crayon sur papier, 76×56 cm, 2013
François Réau, Penumbra
© François Réau, Penumbra II, Mine de plomb sur papier, 76×56 cm, 2012

Son dessin de grand format, « Eclipse », réalisé pour l’exposition « Être au monde » du collectif  Rémanence au Loft 19 de Suzanne Tarasiève, présente une forêt. À travers le foisonnement de végétaux, des zones blanches, permettent une respiration et l’émergence d’éclats lumineux. Celles-ci suggèrent la fragilité de la nature. Au sol, du bois, des pièces métalliques teintées de rouille, composent une installation. Ces éléments glanés sont marqués par le temps. S’ils font écho à l’enchevêtrement des éléments naturels dans le dessin, leur agencement structurait l’espace.

François Réau, Éclipse
© François Réau, Éclipse, Mine de plomb et graphite sur papier. 210×228 cm, Bois, pièces métalliques et rouille. Dimensions variables, 2016

Coup de cœur du salon DDessin 2016, il propose une nouvelle installation, un memento mori, où il met en relation deux dessins de très grand format et des fils à plomb. Un dessin présente une forme organique qui suggère aussi bien un nuage ou un autre phénomène naturel. Une œuvre abstraite y fait contrepoint: une surface recouverte d’une trame d’un gris graphite est marquée de petites incisions. Celles-ci peuvent évoquer des gouttes d’eau, la dissolution du nuage. On perçoit dans ce dessin des strates, traces du temps passé à remplir la feuille. Les fils à plomb, renvoient eux à la fois à l’histoire du dessin et à la loi de la gravité. Ils ajoutent une stabilité, un équilibre à l’ensemble. Un cycle temporel peut alors se lire entre ces pièces.

Les œuvres de François Réau associent abstraction et figuration, mouvement et stabilité, apparition et disparition. Elles expriment aussi bien l’idée d’une trace d’un souvenir que son effacement.

François Réau
© François Réau, Sans titre, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau 1
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau 1
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016
François Réau 1
© François Réau, Sans titre, détail, Mine de plomb, graphite et incisions sur papier, 280×365 cm, Fil à plomb, dimensions variables, 2016